Pôle AnimalExercice 2018-2019
Volinéo poursuit sa dynamique et s’adapte au marché
Le bien-être animal, l’environnement, la biosécurité, la réduction des antibiotiques, les chartes de bonnes pratiques, les nouveaux concepts d’élevage (ex : lumière naturelle) sont autant de travaux qui confirment l’engagement de la filière avicole depuis plusieurs années. Le groupement des éleveurs Volineo et ses équipes s’inscrivent totalement dans ces démarches. Ce travail du quotidien doit nous permettre de résister dans la durée et de faire face aux tensions du marché avec le fort ralentissement des activités canards de barbarie, œufs de consommation et dans une moindre mesure, dindes.
Ralentissements sur l’activité « canards »
En effet, l’explosion des stocks de filets de canards maigres avec le retour du mulard et la chute des prix du magret obligent les abatteurs à la prudence en termes de volumes. Cela se traduit par un allongement très fort des vides sanitaires. Il faut aussi souligner que cette « crise » est fulgurante et a sans aucun doute manqué d’anticipation, tant les deux dernières années du barbarie furent artificiellement gonflées sur fond de crise influenza et de peur de manquer de filets à l’export. Des décisions viennent également d’être prises et communiquées aux éleveurs Volineo afin de limiter les impacts de cette crise et d’accompagner au mieux nos adhérents.
Se développer de pair avec la demande
L’augmentation très forte des conversions des derniers mois sur les marchés Bio, ainsi que le développement rapide d’élevages pondeuses en système alternatif doivent là aussi nous amener à rester raisonnable pour ne pas aller plus vite que la demande. L’œuf Bio et plein air n’échappe pas à la règle avec un vrai retournement du marché sur ce début d’année. Pour finir, la dinde souffre, quant à elle, de manière plus chronique et depuis près de 15 ans, d’un manque d’attrait auprès du consommateur (faible communication et peu de valeur merchandising). Elle tombe pour la première fois en France à moins de 800 000 dindes mises en élevage par semaine. Ce chiffre est à minimiser avec l’augmentation du poids moyen vif à l’abattage. L’interprofession lancera une communication d’envergure sur la viande de dinde en fin d’année pour tenter d’enrayer cette chute infernale.
Volinéo, un acteur reconnu de la filière avicole
Trois ans après sa création, Volinéo est aujourd’hui une organisation de production « reconnue » au sein de la filière volaille et bénéficie d’un maillage terrain puissant. Une vraie dynamique s’est mise en place avec de bonnes performances techniques, fruit du travail des éleveurs. Un accompagnement financier conséquent permet de renouveler et moderniser le parc de bâtiments, condition indispensable aux performances. Par ailleurs, Volineo a su développer de nouvelles filières en phase avec les attentes du marché : les œufs de poules élevées en plein-air et Bio, les volailles de chair Bio. Plus récemment le rapprochement avec les Éleveurs de Challans offre aussi de belles perspectives. Nous devons continuer à la faire grandir pour collaborer avec les industriels transformateurs et distributeurs qui tentent d’apporter des solutions aux attentes d’un consommateur de plus en plus informé et exigeant. Nous devons également conforter notre position historique sur le marché des volailles traditionnelles et anticiper les évolutions de certains de nos clients revendeurs.
Les Éleveurs de Challans se rapprochent de Cavac
Aussi, pour les 50 ans de leur structure, les dirigeants du syndicat des Éleveurs de Challans en Vendée ont officialisé en assemblée générale en juin 2019 leur rapprochement avec Cavac. Celui-ci avait été initié en 2015, avec comme première étape le basculement en 2016 de ses salariés dans la coopérative. Au 1er janvier 2020, ce sera au tour de la centaine d’éleveurs d’adhérer à la coopérative. Un pôle « volailles de qualité » (Label Rouge et Bio) va être créé au sein de Cavac et il sera distinct de Volineo.
ÉCLAIRAGE
La filière avicole française à la croisée des chemins
Alors que la viande de volaille connaît un véritable plébiscite auprès des consommateurs (la plus consommée au monde depuis 2017), la France peine toujours sur ce début d’année 2019 à reprendre les parts de marché perdues sur la dernière décennie. Il ne faut pas s’y méprendre, c’est bien à cause de l’engouement pour la viande blanche que la concurrence s’accroît et que la filière française est amenée tous les jours à s’adapter. Avec 28,5 kg par an et par habitant pour 2018, la viande de volaille se retrouve dans les assiettes des Français environ deux fois par semaine. Elle s’inscrit en effet au cœur des nouvelles tendances alimentaires grâce notamment à ses qualités gustatives et nutritionnelles ainsi qu’à son accessibilité en matière de budget. Santé Publique France préconise désormais de privilégier la volaille, dans ses nouvelles recommandations relatives à l’alimentation. Le consommateur, qui n’a jamais eu aussi facilement accès à l’information que via le digital, semble être de plus en plus soucieux de la bonne utilisation des ressources de la planète et évolue chaque jour vers une production plus éthique. Dans ce contexte, nous devons communiquer sur notre métier de façon positive pour contrer ceux qui tentent dans nos pays développés de culpabiliser le consommateur et discréditer nos productions animales.
Les clés de la réussite selon Volinéo
• La polyvalence de nos élevages et de nos équipes.
• Le niveau de biosécurité optimal des élevages (et plus globalement des fermes).
• Une unité de valeurs : engagement, transparence, confiance entre les hommes.
• Des infrastructures d’élevages modernes pour chaque production et au plus près des attentes sociétales.