Pôle AnimalExercice 2019-2020
Une forte demande mondiale perturbée par la pandémie Covid-19
Bouleversements suite à la fièvre porcine africaine
L’épidémie de fièvre porcine africaine en Chine a provoqué une chute brutale de la production mondiale ce qui s’est traduite par une hausse significative du prix du porc en fin d’année 2019. Tous les indicateurs laissaient penser que ce niveau de prix serait durable en 2020 mais la pandémie Covid-19 en a décidé autrement. La Chine a durement été touchée par la fièvre porcine africaine en 2019 et l’épidémie s’est étendue en Asie avec un nombre croissant de pays infectés. La baisse de la production chinoise a dopé les exportations mondiales au second semestre 2019 et les principaux pays producteurs de l’Union européenne dont la France ont pu profiter de cette opportunité créant un déséquilibre sur le marché intérieur. La conséquence a été une hausse significative du prix du porc qui a atteint 1,70 € / kg en fin d’année 2019.
Et la Covid-19 bouscule encore plus les équilibres
L’apparition de la Covid-19 a complètement perturbé les équilibres de marché et notamment pendant la période de confinement avec la fermeture de certains circuits commerciaux (RHF et rayons à la coupe en GMS). Malgré ces éléments, la consommation a progressé au premier semestre 2020 avec un changement du comportement d’achat (développement du drive et des magasins de proximité). Le ralentissement des exportations pour des raisons logistiques et la concurrence accrue à l’export ont pesé sur le marché à partir du mois de mai entrainant la baisse du prix.
Priorité à la Biosécurité
La nouvelle réglementation sur la biosécurité des élevages a constitué une des priorités du groupement durant l’exercice. La formation obligatoire d’un référent biosécurité pour chaque élevage a été dispensée par l’équipe vétérinaire et le groupement a organisé l’achat groupé d’équipements sanitaires. Cette action se poursuit maintenant en élevage à l’aide d’un audit pour accompagner les adhérents dans la mise en conformité de leur élevage. La mise en place d’une double clôture pour les élevages plein air constitue la priorité de cette fin d’année 2020.
Conforter les démarches qualité
L’exercice a été marqué par un nouveau partenariat avec la société Giffaud pour conforter la production de porcs Label Rouge fermiers de Vendée et donner un nouvel élan à cette filière locale.
Un travail sur la démarche Le Porc Français a été engagé au sein de l’Interprofession Inaporc et une montée en gamme est prévue en 2021 en intégrant le cahier des charges Qualité-Traçabilité (QT) et de nouveaux items sur le bien-être animal.
L’attente sociétale est forte vis-à-vis du bien-être animal comme en témoignent les annonces ministérielles notamment sur l’arrêt de la castration à vif des porcelets fin 2021. Des discussions sont en cours avec l’aval de la filière sur la prise en compte de cette évolution.
Communication active
Une formation sur les réseaux sociaux a été organisée au sein du groupement pour apprendre à utiliser ces outils de communication et certains adhérents commencent à les utiliser pour expliquer leurs pratiques d’élevage. La communication est un nouvel aspect du métier d’éleveur qui est nécessaire pour ne pas laisser aux détracteurs tout l’espace médiatique.