Pôle VégétalExercice 2021-2022
Une collecte de bon niveau en 2021
Par Christophe Vinet, Directeur du pôle végétal
Une collecte qui augmente de 35 %
Satisfaisante en l’été, record à l’automne, la collecte pour l’année 2021 atteint 874 000 tonnes. Après les mauvais rendements de 2020, la coopérative renoue avec des bons résultats pour l’activité céréales. Toutefois, la fin d’exercice a été marquée par une période très pluvieuse, qui a compliqué et prolongé la collecte des céréales d’été. Ainsi, plus de 100 000 tonnes de grains ont dû être séchées pour éviter toute dégradation de leur qualité. Certaines cultures arrivées à maturité ont pâti de ces conditions humides. C’est le cas du blé dur, pour lequel la coopérative déplore un début de germination sur pied pour environ la moitié de sa production en 2021.
Colza et maïs : du jamais vu !
L’année climatique a été idéale pour les colzas. Sous l’effet du soleil, les belles conditions de fécondation en avril 2021 se traduisent par un nombre de grains élevés par silique. À cela s’ajoute un très bon remplissage des grains. Ce duo gagnant se concrétise par des rendements moyens entre 35 et 40 quintaux, et qui flirtent même pour certains agriculteurs à 50 quintaux ! Quant aux maïs, même constat, la culture a profité d’un été 2021 très pluvieux.
Impacts de la guerre en Ukraine
Le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février 2022 a provoqué une envolée et une nervosité sur les marchés sans précédent. L’Ukraine est un producteur important de céréales et la Russie le premier exportateur mondial. Les marchés mondiaux s’en trouvent bouleversés. Les prix des céréales, des matières premières, des énergies… et par conséquence des engrais augmentent. C’est un vrai motif d’inquiétude pour les agriculteurs qui font face à une hausse de leur prix de revient.
« La guerre en Ukraine a entrainé une flambée des prix des céréales. Même si le marché semble se détendre en fin d’exercice (juin 2022), la prudence est de mise. Pour ses productions végétales, la coopérative s’inscrit depuis longue date dans une stratégie des cultures en filières qui répondent à des cahiers de charges exigeants. Cette stratégie est basée sur une contractualisation avec des clients fidèles, et apporte de la valeur ajoutée aux sociétaires dans la durée. Or, avec ces prix élevés, certains agriculteurs pourraient être tentés d’abandonner nos filières qualité pour des cultures rémunératrices à court terme. Ce sont des prix surfaits et virtuels, qui peuvent dégringoler en quelques heures. Attention au court terme, la coopérative réaffirme sa stratégie de bâtir une relation de confiance dans la durée plutôt que de répondre au mass-market »