Une année toute décalée…

Par Franck Bluteau, Président délégué

Décidément depuis octobre dernier, nous n’en finissons pas de voir tout se décaler. Les semis d’automne qui se sont souvent réalisés au printemps ont décalé d’autant les récoltes d’été. Les fourrages de printemps (ensilages et foins) se sont trouvés décalés de plusieurs semaines, avec des qualités très moyennes. Et puis les semis de printemps décalés souvent en juin et qui annoncent des récoltes d’automne très tardives, avec le risque de voir certains futurs semis de céréales à paille d’automne à nouveau décalés, voir même carrément contrariés si les maïs n’étaient pas récoltés à temps…

Ces excès de pluie ont finalement des conséquences sur toute l’année 2024 et peut-être même au-delà.

Et les températures plutôt fraiches de cet été (on ne s’en plaindra pas à certains égards) retardent d’autant plus la croissance des maïs et des tournesols dont l’arrivée à maturité n’est pas pour tout de suite ! Pas simple de gérer les travaux et de rester zen dans ces conditions. Sans parler des prix bas, à la suite d’une récolte mondiale record ! C’est vraiment la double ou la triple peine.

Si l’on devait chercher en ce début septembre, quelques lots de consolation, sans-doute pourrions nous capitaliser sur des fourrages de printemps importants en volume, sur des prix en productions animales (viande et lait) tout à fait corrects et puis, espérons le, grâce justement à un été plutôt maussade, sur des rendements convenables en maïs. Pour autant pour cette année 2024, il n’y aura vraiment pas d’exploit olympique à saluer au plan agricole ! Dommage…