Exercice 2021-2022


Solidarité(s)

Par Jérôme Calleau, Président

Nous vivons, depuis le 25 février, l’Histoire au jour le jour et j’écris cet édito ce 04 mars, avec les informations à date… La situation aura sans-doute évolué depuis ; je l’espère vers le mieux mais possiblement vers pire encore. Sidération… Nous n’osions imaginer que Poutine puisse aller jusque-là. Je pense en premier lieu au peuple Ukrainien, à tous ces gens qui voient du jour au lendemain, leur vie basculer de façon si injuste. Qu’ils soient assurés de notre grande solidarité.

Face à ces vies brisées, les conséquences pour nous et dans nos métiers, pourront apparaître bien dérisoires. C’est sans doute une façon de relativiser les choses… En tout cas nous sommes entrés dans un nouveau monde avec des conséquences géopolitiques majeures et durables. Le psychodrame russo-ukrainien avait déjà participé ces mois-ci, à des forts soubresauts sur les marchés des céréales et contribué à l’envolée du prix du gaz et par voie de conséquence des engrais azotés. Mais le conflit bouleverse encore bien davantage les marchés agricoles. Rien d’étonnant quand on sait que :

• L’Ukraine est le 4e exportateur mondial de maïs, le 5e en blé et le 3e en orge.
• En tournesol, l’Ukraine représente 50 % des exportations mondiales d’huiles et la Russie plus l’Ukraine en représentent près de 80 %.
• La Russie, c’est 16 % des échanges d’engrais finis.
• Et puis, il y a bien évidemment cet enjeu majeur de l’approvisionnement en gaz, indispensable à la fabrication des engrais azotés minéraux.

Cette situation fragilise les filières d’élevage, confrontées ou susceptibles de l’être, à des effets de ciseaux intenables. Nous ne pourrons sortir de cette impasse que par deux moyens complémentaires : un soutien de l’État permettant de freiner l’impact des hausses des aliments pour animaux et celui des hausses de l’engrais (une sorte de « quoi qu’il en coûte » au plan agricole) et puis même si cela contribuera à un peu d’inflation, l’absolue nécessité que le marché absorbe immédiatement des hausses significatives de prix, en viandes. À l’heure où il est urgent que la France renforce encore son autonomie alimentaire et sa capacité à produire, il serait désastreux que les éleveurs se découragent.

C’est d’autant plus vrai que les mauvaises nouvelles s’accumulant, notre territoire qui avait jusque-là quelque peu échappé à l’Influenza Aviaire, est rattrapé par le virus, qui se propage à une vitesse vertigineuse, contribuant à désorganiser la filière. Encouragements, solidarité, jamais sans-doute, ces mots n’auront raisonné avec autant d’intensité qu’en ces premiers jours de mars…

Retrouvez cet édito et l'actualité de mars 2022 dans le Cavac Infos 555.

 

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