Exercice 2023-2024


Quand l’élevage tire son épingle du jeu…

Par Jérôme Calleau, Président

C’est une situation exceptionnellement compliquée et inquiétante que nous traversons en matière de céréales d’hiver. La région aura rarement vécu dans l’histoire, cinq mois allant du 15 octobre au 15 mars aussi humides avec aussi peu de répit pour pouvoir semer.

La récolte d’été est annoncée en fort déficit ! Espérons que les cultures de printemps bénéficieront d’un climat plus clément (cette fois-ci il nous faudra de la pluie cet été !).

À cela s’ajoutent, des marchés en céréales très déprimés. Ce qui est en passe de constituer une double peine pour les producteurs ! Le conflit russo-ukrainien continue de jouer les perturbateurs à l’échelle mondiale. La suppression des droits de douane sur les denrées ukrainiennes et les exportations russes à prix bas, ont cassé le marché. Elle est loin, tout d’un coup, la poussée de fièvre de 2022 au démarrage de la guerre !

Côté élevages, la déprise se poursuit au gré du renouvellement des générations. Au point que la baisse de production (l’offre) va aujourd’hui plus vite que la baisse de consommation (la demande). Ce manque de marchandise sur le marché est particulièrement vrai en bovins viande, porcs et agneaux. Mais en lait également. Ce qui soutient les cours – c’est au moins le bon côté des choses -.

Entre des cours qui se tiennent globalement bien et un prix des aliments composés qui baisse, la situation économique en élevage reste correcte à très correcte, malgré des coûts d’exploitation hors aliment, à la hausse. Nous pouvons légitimement penser que cette situation est en passe de durer. Au point qu’aujourd’hui la transformation des productions végétales en viande ou en lait est quand même bien plus profitable en moyenne que la valorisation en cultures de vente, même si bien évidemment le métier et les contraintes associées ne sont pas comparables.

En tout cas, une fois de plus, le panachage de différentes productions sur les exploitations reste un vrai facteur de résilience. Et le modèle polyculture-élevage, encore dominant dans notre région, reste un vrai atout.

Retrouvez cet édito et l'actualité d'avril 2024 dans le Cavac Infos 578.

 

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