Exercice 2024-2025


Politiques de tous bords : bienvenue dans nos fermes !

Par Jérôme Calleau et Franck Bluteau, Président et Président délégué

À l’heure où nous écrivons, l’incertitude du scrutin des élections législatives demeure. À vous politiques, nous aimerions vous savoir davantage imprégnés de la vie d’agriculteur et d’agricultrice pour que nos attentes et nos priorités soient mieux comprises :

Le métier d’agriculteur est par nature soumis aux aléas et de plus en plus exacerbé par des évènements météo marquants. Le dogmatisme consistant à vouloir supprimer rapidement en Europe des phytosanitaires sans alternative avérée, est un non-sens. De plus, sans un accès facilité à l’eau sur certains territoires, difficile d’imaginer un avenir agricole.

• L’agriculture peut contribuer grandement au changement climatique, mais les transitions ne pourront se faire sans financement.

L’agriculture exigeante en main-d’œuvre, implique une rémunération en conséquence. En élevage, le déficit des vocations s’explique par des prix qui ont tardé à s’améliorer. En cultures bio, la charge de travail nécessite des prix qui récompensent les contraintes.

Quelques règles s’imposent pour garantir un juste prix :

L’adéquation offre/demande : en bio, la demande n’est pas au rendez-vous face à des objectifs d’offre hors de portée. Puis en productions animales, on voit que l’amélioration des cours tient à une relative insuffisance de l’offre.

La répartition de la valeur ajoutée : la garantie d’un prix minimum ne fait sens que si le marché autorise les transformateurs à le supporter sans répercussion sur le consommateur. Toute mesure coercitive qui fragiliserait un maillon de la filière, serait une démarche de courte vue.

Il ne s’agit pas d’opposer les modèles agricoles. Les circuits courts ont autant leur place que les exportations. Il ne s’agit pas de céder au repli sur soi. Nous sommes satisfaits de pouvoir exporter ; nous ne saurions bannir toutes les importations à condition de garantir le respect de nos règles. Et puis la main-d’œuvre étrangère est précieuse pour bien des filières !

Et puis, halte à l’inflation administrative et des normes qui nuit à notre compétitivité. Nous passons trop de temps au bureau au détriment de nos exploitations.

Nous ne garantirons la motivation des agriculteurs et l’avenir de nos métiers, que si nos politiques comprennent mieux ces enjeux, sans démagogie.

Retrouvez cet édito et l'actualité de juillet 2024 dans le Cavac Infos 581.

 

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