Filière Porcine
Exercice 2012-2013
Le groupement se concentre sur le bien-être animal
La mise aux normes bien-être des élevages a focalisé toute l’attention du groupement. Les conséquences sont visibles en termes de volume d’activité et de moyens pour mener à bien la restructuration des élevages.
L’activité du groupement a été fortement influencée par l’obligation de mettre aux normes les élevages avant le 31/12/2012 au regard de la réglementation européenne sur le bien-être animal.
Des éleveurs arrêtent le naissage
L’inflation du prix de l’aliment (+ 16 %) au cours de l’exercice n’a été répercutée que partiellement sur le prix du porc (+ 10 %). Dans ce contexte économique défavorable, un certain nombre d’éleveurs français – tout comme dans le groupement – ont préféré arrêter le naissage ne pouvant faire face aux investissements requis pour la mise aux normes. La production nationale est en baisse de 2 % et cette tendance risque de s’amplifier en 2014 car certains hésitent encore à démarrer les travaux. Sur le plan technique, le groupement a mis tout en oeuvre pour accompagner les projets de bâtiments bienêtre. De nouveaux outils de gestion technique ont été développés tels que la GTE sous Dialog pour faciliter la mise en place d’indicateurs techniques indispensables pour progresser.
Des volumes en repli
A l’image de la production nationale, le groupement enregistre une baisse de 10 % de son activité sur l’exercice liée à la mise aux normes. Malgré cette tendance baissière, deux nouveaux éleveurs se sont installés, en multiplication et en Label Rouge, preuve de la pertinence du Plan Avenir Elevage Cavac. Le volume de reproducteurs commercialisés est en baisse (- 10 %) suite à la perte transitoire de marchés hors groupement et à la baisse du cheptel truies. Le statut sanitaire de notre région permet au groupement d’envisager le développement d’élevage de multiplication pour le compte de partenaires tels que Gene + ou Triskalia. L’activité commerciale en porcelets devient marginale et elle se limite à la prestation de transport de porcelets entre différents sites d’élevage.
L’Allemagne dans le viseur
Les difficultés rencontrées en début d’année à l’exportation (solvabilité, fermeture de frontières, concurrence) notamment par l’Allemagne, premier pays exportateur européen, ont neutralisé la hausse espérée du prix du porc suite à la baisse de production. Dénoncées depuis 2 ans, les distorsions de concurrence avec l’Allemagne sur le plan social et fiscal viennent accentuer les écarts de compétitivité avec les abattoirs français et pèsent sur le prix. Face à cette crise structurelle et conjoncturelle, la filière a fait pression sur les pouvoirs publics qui a initié des groupes de travail pour redonner de la compétitivité (étiquetage d’origine de la viande, communication VPF, politique export, simplification des démarches administratives). L’ensemble des éleveurs adhèrent à la démarche VPF dont la communication est portée par Inaporc. L’accord interprofessionnel sur l’étiquetage de la mention d’origine de la viande participe au développement commercial de cette marque collective.