Bis-repetita !

Par Jérôme Calleau, Président

J’aurais bien aimé pouvoir passer à autre chose ce mois-ci (l’Édito du mois dernier concernait déjà la météo !) mais malheureusement en cette mi-mai, au moment où j’écris ces lignes, la situation se veut de plus en plus anxiogène sur certaines zones de notre territoire… À en devenir bien obsédante.

Cette pluie qui n’en finit pas reporte chaque jour à plus tard nombre de travaux, qu’il s’agisse des ensilages d’herbe, des épandages de fumier et puis bien sûr de la préparation des terres et des semis de printemps ! Sans parler du non accès possible à certaines terres encore gorgées d’eau, par les matériels ou les bovins… Et sans parler également de la pression maladie sur les céréales ou de l’enherbement excessif qui, en agriculture Bio tout particulièrement, rend la situation très compliquée ! Quelle année ! Rarement sans doute la nature des sols aura autant fait la différence.

Les terres du marais du sud ont pu être semées en blé dur (ce qui n’était pas gagné) et les cultures sont belles malgré ces semis tardifs. La plaine avec ses terres à ressuyage rapide se comporte plutôt bien. Mais les terres de bocage & gâtine en Vendée et en Deux-Sèvres ont bien souvent (très) mauvaise allure : entre les parcelles de céréales à paille qui ont finalement été semées mais qui sont souvent bien mal engagées et les parcelles encore nues, alors qu’elles devraient être en culture.

Les comptes se font à la récolte et d’ici septembre, on peut encore espérer quelques bonnes nouvelles (!) mais la morosité prend le dessus dans nos campagnes. D’autant plus dommage que l’élevage continue à bien aller…

Le Conseil d’Administration de votre coopérative entend bien prendre en considération ce contexte pour aider ceux qui devront l’être. L’état des lieux reste à ce stade compliqué à faire tant les disparités sont grandes et mieux vaut attendre des jours meilleurs et disposer d’un peu plus de recul, avant de prendre de nouvelles décisions. Nous saurons le faire en son temps.