Savoir prendre le temps de se former et de s’informer

Par Jérôme Calleau, Président

Quel que soit le métier qu’on occupe, il est indispensable de prendre le temps d’actualiser ses connaissances. Or en agriculture, où le facteur temps est souvent limitant, trop nombreux sont ceux qui en font la variable d’ajustement et qui renoncent à prendre part à des formations. C’est bien dommage. Il y a bien évidemment les formations obligatoires. Celles-là, impossible d’y échapper…

Mais il y a tout autant des formations facultatives, riches d’intérêt, de partage d’expériences et de rencontres enrichissantes.

Votre coopérative n’est pas en reste en la matière. Le cycle de formation Cybèle regroupe chaque hiver une promotion d’une douzaine de jeunes agriculteurs et agricultrices. Sur 8 jours, se succèdent des experts qui permettent de mieux comprendre le fonctionnement des marchés, des coopératives, de savoir mieux gérer ses risques, mieux s’exprimer… Un cycle très riche sur lequel Cavac investit chaque année. Une occasion aussi de nouer des relations amicales et privilégiées avec d’autres jeunes du territoire. Plus récemment avec l’ambition de nous adresser progressivement à tous les agriculteurs, nous lançons des formations autour de l’agriculture régénérative en mettant les sols au centre des enjeux agronomiques.

Ce numéro de Cavac Infos (n°567, Avril 2023) vous permet d’en découvrir plus en profondeur, les tenants et aboutissants. Nous vous proposons de rentrer dans une démarche de progrès et de formation qui ne vous coûtera pas, qui n’entrainera ni obligation de résultat, ni de sanction, mais qui permettra collectivement de rentrer dans une dynamique vertueuse en matière de gestion des sols. En effet, moins de matières actives, des sols qui ont souvent tendance à s’appauvrir en matière organique, un renchérissement des intrants et de l’énergie, des températures plus élevées, l’enjeu du carbone qui devient majeur (émissions & stockage), des attentes sociétales de plus en plus insistantes…

On ne peut pas faire comme si nous n’avions rien à changer en matière agronomique! D’où cet enjeu de faire bouger des lignes au plan agronomique sans dégrader les résultats économiques des exploitations et même au contraire, en les améliorant. Nos clients aval savent que 75% des impacts carbone viennent de la production agricole et ils seront de plus en plus exigeants vis-à-vis de nous. Mais nous sommes fatigués de nous voir imposer des contraintes. Alors mieux vaut que ce soit nous collectivement, qui prenions la main. S’imposer d’insérer dans son emploi du temps quelques journées par an, pour prendre un peu de hauteur par rapport au quotidien. Tout le monde a à y gagner.