Une hausse historique des cours

Des prix élevés dans l’ensemble de la filière

Face à une offre en baisse, la filière n’a jamais connu des prix aussi hauts. Issus à 70 % du cheptel laitier, les volumes disponibles sur le marché baissent inexorablement de pair avec le nombre d’éleveurs laitiers dont les départs en retraite ne sont pas renouvelés, et ce partout en Europe. De plus, la hausse des cours des céréales impacte directement certains systèmes de production, notamment en Espagne, et vient favoriser l’élevage français grâce à son système plus autonome. Sur cet exercice, Bovineo enregistre une baisse de 7 % du nombre d’animaux produits, liés aux départs en retraite et à la spécialisation des naisseurs-engraisseurs vers la production de broutards.

Fort développement des labels de qualité

La part des animaux élevés sous signes officiels augmente de 29 % à 35 % en 2021-2022. Bovineo est le leader du bœuf Label Rouge avec 10 % des volumes produits en France. De nouvelles valorisations ont été trouvées pour les charolaises, notamment en viande hachée. Plus de la moitié des vaches produites par le groupement sont des charolaises. Concernant les autres filières qualité, 2021 a été marqué par l’arrivée de 6 nouveaux éleveurs d’Abeerden Angus. Les femelles servent au développement et au renouvellement de la race. Les mâles sont engraissés à l’herbe et valorisés dans les GMS des Pays-de-la-Loire. D’autre part, 30 éleveurs de jeunes bovins se sont lancés en contrats « viande durable » avec la démarche Beter Leven. Ils sont indexés sur les coûts de production et intègrent pleinement les exigences de la loi Egalim 2 qui vise à mieux rémunérer les éleveurs. Enfin, 30 élevages ont valorisé en crédits carbone leurs efforts de réduction des émissions de CO2 grâce au partenariat avec la startup Stock CO2.

Des solutions pour la gestion des risques du marché

Plusieurs contrats ont été développés par Bovineo pour sécuriser le revenu des éleveurs. Pour les éleveurs laitiers, la filière Gustavo (veaux issus d’un croisement Holstein-Angus) garantit un prix de reprise entre 120 et 220 euros par animal. La filière permettra dès cette campagne de valoriser 500 animaux afin de limiter les volumes et les quotas de collecte des animaux standards. Pour les éleveurs de jeunes bovins, Bovineo développe les contrats « Egalim 2 » indexés sur les coûts de production (achat broutard, coût des fourrages, rémunération de la main d’œuvre) pour le débouché Sicarev afin de sécuriser les rémunérations.

Dotation élevage : 25 nouveaux éleveurs installés

La forte baisse de production de bovins viande offre aux jeunes éleveurs de belles opportunités de reprises d’élevage. Bovineo propose des contrats de production et des compléments de prix pour répondre au besoin du marché et améliorer le revenu des éleveurs. Ces contrats s’inscrivent dans le cadre du la loi Egalim II et pour certains sur le Label Bas Carbone ou en faveur du bien-être animal.