Un contexte géopolitique et climatique instable

Un début d’inflation

L’inflation sur le prix des engrais et l’augmentation des surfaces de production céréalières sont les deux faits marquants de cet exercice. Les prix élevés des productions agricoles ont incité les agriculteurs à installer plus de surfaces de culture, et donc à s’approvisionner plus en intrants. La Covid, puis la guerre en Ukraine ont perturbé l’activité des fournisseurs, mais la réactivité logistique a permis de pallier les délais allongés et les pénuries.

Fertilisants : hausse des prix

La demande en amendements a été particulièrement forte, du fait de la météo favorable pour les épandages d’été. Pour les engrais, on observe depuis 2021 une forte hausse des prix, plus ou moins selon les produits. En cause, la hausse du prix de l’énergie, une disponibilité limitée et une forte demande. Entre juin 2021 et mars 2022, le prix de l’ammonitrate a été multiplié par trois. Pour les fertilisants organiques, les ventes ont légèrement baissé (- 5 %). C’est une année compliquée en matière de sourcing à cause de la grippe aviaire (indisponibilité des fientes de volailles), mais aussi de la nouvelle réglementation qui empêche l’approvisionnement à partir d’élevages industriels pour le bio.

Santé végétale : une progression des produits naturels

Le recours au désherbage mécanique et aux traitements plus ciblés évitant l’apparition de résistances se développe. Par ailleurs, les produits naturels (oligo-éléments, compléments nutritifs, activateurs de vie du sol) se développent un peu plus chaque année avec une forte hausse sur l’exercice (x 2,4), dont la gamme Vertal (biostimulant des sols & animaux) pour 17 000 ha déployés.

Semences : une demande forte en oléagineux et couverts végétaux

Les ventes en semences certifiées sont en hausse de 13 %. Toutes les espèces progressent sauf le maïs (- 5%). Les plus fortes progressions s’observent pour les oléagineux, comme le colza (+ 47 %) ou le tournesol (+ 51 %). La demande augmente également en dérobées fourragères (+ 21 %), et cultures intermédiaires (+ 19 %). Les agriculteurs sont séduits par leurs qualités agronomiques pour enrichir les fourrages en légumineuses, structurer et fertiliser les sols et apporter de la biodiversité. Enfin, la part des semences bio dans les ventes est maintenue à 13 %. Par ailleurs, le service maintient ses efforts de développement pour les variétés alternatives aux traitements, avec le lancement d’une nouvelle variété de blé tendre, RGT Tweeteo tolérante à la jaunisse nanisante de l’orge (JNO).

E-commerce : Aladin.farm by Cavac

La plateforme de E-commerce Aladin.farm continue son développement après son lancement en juin 2021. Actuellement, c’est un peu plus de 60 % des approvisionnements en intrants qui sont proposés sur Aladin.farm (principalement pour les produits phytosanitaires et les semences). La plateforme apporte de la mobilité (nouveaux modes de livraison Click & Collect et point relais), de la sécurité (validation informatique des commandes), ainsi que de nombreuses informations sur les produits (vision large des gammes, état des stocks, conditions d’application, etc.).

Des investissements à la pointe de la technologie pour Vertys

La filiale Vertys a fêté son 5e anniversaire et continue de se développer, notamment avec le secteur du maraichage, avec dorénavant 3 techniciens à temps plein. L’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires dans les collectivités et chez les paysagistes oblige à revoir certaines pratiques et offre des opportunités de développement. Les solutions de désherbage mécaniques (regarnissage, défeutrage, décompactage, sablage) permettent de limiter la concurrence des adventices sur les espaces publics (cimetière, voirie), terrains de sport, hippodrome, gazon de particulier, etc. Également, les nouvelles gammes de gazons, plus robustes, réduisent l’utilisation d’intrants et résistent mieux au stress hydrique grâce à un meilleur enracinement. Enfin, l’entretien des terrains de sport progresse après deux années de restrictions sanitaires. Le secteur est marqué par l’achat de robots désherbeurs et de traçage.