Exercice 2018-2019


« Quand la Chine s’éveillera »… aux viandes françaises

Par Jérome Calleau, Président du Groupe Cavac.


Les cours du porc donnent aujourd’hui le sourire aux éleveurs, parce que la Chine qui produit ordinairement 50 % de la production mondiale de porcs a vu sa production chuter de 39 % du fait de la FPA ! Et tous les européens se prennent à espérer que ça puisse durer… Merci la Chine ! En lait de vache, nous avons pu constater ces dernières années, le poids considérable de la Chine sur les cours mondiaux.


Les agréments pour exporter en Chine sont très balisés : il y a le verrou politique qui autorise certaines espèces mais pas d’autres ; et puis ensuite pour une espèce autorisée, l’agrément sanitaire reste très sélectif ; certains abattoirs français se voient accordé le précieux sésame et d’autres pas. La viande de porc s’exporte en Chine de longue date. Mais le marché commence à s’ouvrir à la viande bovine et quelques rares abattoirs commencent à être habilités. D’ailleurs Cavac via Bovinéo a commencé à alimenter un abattoir partenaire en animaux destinés à la Chine. Peut-être une bouffée d’oxygène sur cette filière bovine qui en a bien besoin ?

En canard, un gros travail de lobbying est en cours pour que nos industriels soient autorisés à vendre en Chine. Le canard est une espèce très consommée en Chine et dans un contexte où les chinois manquent cruellement de porcs et où nous nous retrouvons tout aussi cruellement, avec de très importants stocks de viande de canard, si les chinois venaient à notre rescousse, ce serait tellement bien !


Et que dire du lapin ? On trouve le lapin chinois dans beaucoup de nos chaines de restauration collective. Mais si nous pouvions mieux exporter certaines pièces (mêmes les moins nobles), ce ne serait que justice et notre filière lapins pourrait avoir une autre physionomie !
Des pattes de canards et autres têtes de lapins arrivent quand même de France vers la Chine aujourd’hui mais par des voies détournées et à des prix de vente départ France très faibles compte-tenu des circuits alambiqués empruntés.


Alors oui la Chine fait la pluie et le beau temps. On les critique souvent les chinois ; mais on les aime bien aussi, quand il s’agit de nous acheter nos excédents. Nos filières agroalimentaires s’emploient à travailler à juste raison le sourcing de proximité et à promouvoir le consommé français. Mais on ne peut pas faire fi pour autant, des grands mouvements d’import–export. Certains dossiers font grogner (le dossier Mercosur fait partie de ceux-là). Mais certains flux d’exportation seraient aussi les bienvenus. Dans ce monde ô combien complexe, nous sommes régulièrement placés une nouvelle fois, face à nos propres contradictions…

Retrouvez cet édito et l'actualité de novembre 2019 dans le Cavac Infos 530.

 

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